Psychothérapie institutionnelle
Le centre psychothérapique de l’après-guerre sort de la conception de l’hôpital asilaire et, sous l’impulsion du Dr Pariente dans la suite du Dr Deshaies, forme ses infirmiers à une autre prise en charge, stage au CEMEA (centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active). Débutent les kermesses, l’ergothérapie qui seront suivies de nombreuses autres activités en particulier sportives consulter l’article. Le Dr Fellion médecin directeur de 1956 à 1974, inspiré de l’expérience de l’institut Marcel Rivière de la MGEN, conçoit le plan et la construction de l’hôpital village dont la réalisation s’étend de 1961 à l’inauguration du centre social le 3 juin 1976 par Anne-Aymone Giscard d’Estaing.
Il en fait un centre pionnier de la psychothérapie institutionnelle.
La contention est supprimée. les camisoles sont détruites, interrogé sur en conserver à titre mémoriel, il aurait répondu " j’aurais trop peur qu’elles ne resservent ". Le docteur Duflot, avec des soignants et des patients détruit les cellulles pour faire une salle de pingpong et de sports de combat, boxe et judo.
Le confort du patient est une composante du soin : baignoire de balnéothérapie, sauna, photothérapie et massages.
Les activités mélant soignants et soignés sont développées : le self permet la prise de repas en commun et sa cafétaria permet des rencontres, les activités sportives pingpong, canoé, sports collectifs sont une composante forte dans les recrutements (médecins et infirmiers) et les aménagements. (Voir Le sport à l’hôpital psychiatrique.)
Le contact avec les animaux est encouragé avec création d’un mini zoo dont il reste des éléments, équithérapie avec un manège aménagé près de la ferme de la baudrairie et les activités agricoles de la ferme avec vaches et cochons dont s’occupent les patients dont un groupe vit et dort à la ferme.
Un atelier théatre donne des représentations dans la salle de spectacle du centre social ouvertes au public de la ville.
Des soirées dansantes sont organisées et une pièce appelée discothèque permet d’écouter de la musique et de voir des vidéos.
Des kermesses sont organisées et permettent le financement de ces activités et à la ville de rentrer à l’hôpital, la fréquentation a tout de suite été importante, sept milles personnes d’après Roland Bourdais. Des cavalcades défilent dans la ville.

Psychiatrie dans la ville
Dès les années 1980 une nouvelle conception de la psychiatrie hospitalière s’impose, elle rapproche le patient de là où il habite avec la sectorisation qui débute dans les années 60 (1972 pour la Mayenne), le déploiement des Centres Médico Psychologiques (le premier à Laval en 1991) et le développement de l’ambulatoire.
Elle sépare l’hospitalisation pure avec des durées de séjour courtes, des lits qui relèvent du médicosocial ou du social (les maisons de retraite n’acceptaient pas les personnes âgées avec des antécédents psychiatriques).
Elle développe l’ambulatoire avec un projet de réhabilitation psycho-social, une prise en charge coordonnée avec les intervenants sociaux et un accès facilité aux soins somatiques favorisé par un rapprochement avec l’hôpital général.
Cette politique, mise en œuvre dans les années 1990 entraîne un changement des structures : démantèlement de la psychiatrie départementale avec rattachement des services d’hospitalisation aux trois centres hospitaliers, effectif en 2001. L’hébergement social se sépare de l’hôpital sous la forme de Maison d’Accueil Spécialisée, de places en Foyer d’Accueil Médicalisé pour handicapé psychique, des structures alternatives se développent : hôpitaux de jour, Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel, logement accompagné avec l’intervention d’une équipe d’appui thérapeutique en ambulatoire.