L’épigraphie de la cloche de la Madeleine est relue, relecture facilitée par la restauration, elle diffère un peu de celle rapportée par A. Grosse Duperon :
J AI ETE FONDEU L AN 1721 MADAME MRATINO POUR LORS P DE CETTE MAISON
J AI ETE NOMME VINCENTE PAR MADAME LA CONTESSE DE LA FEUILLEE ET M LE CONTE DE LA FEUILLEE SON FILS
COLIN ME FECIT 1721
Soit deux inversions de lettres : fondue et Martino, une faute d’orthographe : nommee et une erreur sur le nom Martineau si on suit l’hypothèse de Groose Dupéron de la prieure Martineau qui semble confirmée.

Un peu d’histoire
Le couvent hospice fondée en 1654 est installé autour de la chapelle de la Madeleine en 1658. La cloche Vincente a pour marraine la comtesse de La Feuillée fille de Vincente de L’Espronnière. Madame de La Feuillée a trois enfants dont Jean Baptiste des Nos cité sur la cloche et Vincente des Nos, on peut comprendre le nom de la cloche de la chapelle du couvent de la Madeleine fondue en 1721.
A la fermeture du couvent elle devient la cloche de l’hôpital général de la Madeleine ouvert en 1782. En 1858, en raison de sa vétusté et du chantier du chemin de fer, l’hôpital ferme et ses patients sont transférés rue Roullois dans les deux bâtiments de l’hospice qu’on appellera quelques temps la Madeleine. Sa cloche est installée dans la chapelle, bénite en 1849, située au premier étage de l’hôpital Roullois. En 1883, sur l’initiative de l’abbé Hardy aumônier, une nouvelle chapelle est construite, Vincente et une autre cloche fondu à Villedieu en 1850 pour l’hospice sont installées dans son clocher.
Viincente bénéficie d’un classement Monument Historique à titre d’objet depuis le 9 aout 1942 PM53000368
La chapelle est bombardée le 9 juin 1944, Vincente est mise dans les réserves du musée et la cloche de 1850 placée dans la nouvelle chapelle. Restaurée par bulle de patrimoine, elle est au cœur de l’exposition de mai 2019.
