C’est vers 1955 que les activités sportives encadrées firent leur apparition à l’Hôpital Psychiatrique de Mayenne.
Auparavant, il n’y avait pas d’équipe, pas de club, divers sports étaient tout de même pratiqués, associant personnels et quelques patients. Une association fut créée, elle prit le nom d’ U S P H (Union sportive Hôpital Psychiatrique) tout bonnement. Par la suite elle changea de sigle, suivant en cela le changement de nom de l’établissement. Elle devint U S C P [1].

Dès 1956, une équipe de foot fut autorisée à disputer le championnat de la Mayenne en troisième division de district. Elle était composée d’une majorité d’employés (soignants et services généraux) mais aussi de quelques malades dont le gardien de but qui était d’une rare témérité. Un stade de football fut aménagé ainsi qu’un court de tennis sur des terrains appartenant à l’hôpital [2]. Dans la foulée, d’autres disciplines virent le jour, basket, volley, tennis de table et pendant quelques années boxe et judo [3].
Sous l’impulsion du Docteur Fellion et grâce à son implication, un championnat de France des Hôpitaux Psychiatriques vit le jour. Il en devint d’ailleurs le président, le poste de secrétaire échut à un infirmier (Marcel Landau ) également de Mayenne [4].

Deux autres infirmiers et deux infirmières suivirent une formation pour encadrer les malades lors de ces activités sportives.
Les divers championnats se disputaient par poules régionales. Les vainqueurs se rencontraient ensuite avec élimination directe jusqu’aux finales.
Le règlement de ces championnats impliquait qu’il y ait dans chaque équipe une majorité de patients.
Grâce aux qualités sportives exceptionnelles de deux infirmières mais aussi de certaines malades, l’équipe féminine de basket remporta plusieurs fois le titre de championnes de France.
Dans les autres disciplines les résultats furent moins brillants, mais comme aurait dit le baron Pierre de Coubertin l’essentiel était de participer ; Ceci était d’autant plus valable car ces activités avaient surtout pour but de sortir les patients de l’isolement dans lequel la maladie les avait plongés souvent depuis fort longtemps. Les échanges sportifs contribuaient à leur faire reprendre contact avec la vie extérieure et à les réinsérer.
Il faut aussi mentionner les séjours en montagne et en bord de mer qui poursuivaient le même but. Ces séjours permettaient aussi bien souvent de découvrir chez les patients des capacités insoupçonnées.